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MERCI OU L’EFFET PAPILLON


Alors que je faisais mon épicerie, je me sentis poussé à demander à voir un superviseur de ce grand magasin. Cela faisait quelques années que je faisais mon épicerie dans ce gigantesque magasin et j’avais toujours été impressionné par leur organisation, par la propreté qui y régnait mais aussi par le soin avec lequel ils traitaient leurs clients. Mais jamais je n’avais pris le temps d’exprimer mon appréciation. Pourtant, dans d’autres magasins ou services, je n’avais pas hésité à exprimer ma frustration, chaque fois que je sentais que mes droits étaient lésés ou que je n’avais pas été traité à la hauteur de mes attentes.




La personne à qui j’avais demandé à parler au superviseur était mal à l’aise et voulait  en connaître la raison. Quand je lui appris que ma seule raison était de pouvoir lui dire tout le bien que je pensais de leurs services, son visage s’apaisa. 

La personne m’informa que la manière la plus efficace de partager mon commentaire était d’écrire à la direction. Néanmoins, en me dirigeant vers la caisse, je demandais à parler à la caissière. Elle sembla déconcertée par ma requête mais elle s’exécuta. Je lui dis :

''Madame, je voulais vous remercier pour votre service. Ça fait pas mal de temps que vous me servez et vous le faites toujours si bien que j’ai l’impression d’être spécial. Pour ce, merci.''


Sous mes yeux, presque un miracle se produisit: son visage s’illumina et je n’y vis plus la fatigue qui se lisait facilement dessus. Elle ouvrit grand ses yeux et me les fixa comme ébahie. Elle, qui s’attendait à une remarque désobligeante, n’en revenait pas. Elle me fit un grand sourire et me remercia d’avoir pris le temps de le lui dire.

En m’éloignant, je vis du coin de l’œil qu’elle racontait à sa collègue ce qui venait de se passer et les deux se donnèrent un câlin tout en souriant. Je n’oublierai jamais la joie que j’ai senti envahir mon cœur. La parole de Dieu dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir (Actes 20 :35).


Je ne marchais plus, je flottais presque en l’air. J’étais submergé par tant d’émotions. Je ne croyais pas que le seul fait de dire merci à quelqu’un pouvait faire un aussi grand impact non seulement dans sa vie mais aussi dans la mienne.

Je me suis rappelé de ce que le Seigneur m’avait appris quelques semaines plutôt avec le verset qui dit :

’’ car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment

peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas? ''

(1Jean4 :20)





Je sentais que le même principe s’appliquait aussi en ce qui concerne la reconnaissance ou la gratitude. Comment pouvons-nous dire que nous sommes reconnaissants envers Dieu que nous ne voyons pas, et ne pas être reconnaissant envers les gens que nous côtoyons à longueur de journée?


Nous exprimons sans aucune difficulté notre mécontentement mais plus rarement notre appréciation. Le mot merci est comme une épice: une petite quantité peut relever le goût d’un met.


Ce jour là, en retournant à la maison, j’ai eu l’envie d’écrire une lettre de remerciement à la direction qui serait partagé à tout le personnel. Si deux minutes passées avec la caissière semblaient avoir fait la différence dans sa vie, à combien plus forte raison une lettre bien écrite, me disais-je. Aussitôt dit, aussitôt fait.


Quel fut mon étonnement quand je reçu, quelques jours plus tard, l’appel du directeur du magasin. Il avait reçu ma lettre et voulait, en son nom propre et au nom du personnel, me remercier. Il n’en revenait pas que quelqu’un ait pris le temps de s’asseoir et de composer une telle lettre. Il me demanda s’il pouvait l’afficher dans le magasin pour que tout le personnel puisse le lire et si je l’autorisais à la partager dans leur magazine, lu partout au Canada.


Je n’en revenais pas! Je ne pouvais pas imaginer tout ce qu’un petit merci ou la reconnaissance pouvait produire. Mon cœur était dans la joie.En allant au magasin, quel fut mon bonheur de voir la lettre affichée. Ça fait plus de deux ans, elle est toujours là et j’espère, au fond de moi, qu’elle fait toujours le même effet chez les nouveaux employés qui la lisent.

Si tu me lis aujourd’hui, je suis sûr que tu vis, travailles ou étudies avec des gens. Apprends à leur dire merci. Je ne parle pas de ce « merci » dit machinalement, mais de celui qui est le fruit d’une vraie appréciation. Tu feras une différence dans ta maison et dans ton voisinage.

À toi qui vient de me lire, je te dis aussi merci d’avoir pris le temps d’aller jusqu’au bout de cette histoire.


 

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